Installation 1, J'ai d'abord sélectionné les vêtements. Je les ai bourrées de matière puis les ai amidonnés et les ai laissés sécher. Une fois secs, j'ai retiré la matière de l'intérieur et les vêtements amidonnés ont pris alors la forme d'un corps humain en volume.

Installation 2, J'ai sélectionné des objets. Je les ai enveloppés de papier encollé. Une fois ce papier durci, j'ai retiré les objets pour que restent les moules de la forme des objets.

Ces moules d'objets suspendus ou posés dans l'espace de l'exposition prirent alors la dimension de sculptures – souvenirs présents d'objets absents dont ils étaient la coquille matérielle.

J'ai employé, pour ces œuvres, des rituels inspirés de la culture taïwanaise ( Les morts sont accompagnés par les formes-papier des principaux biens qu'ils ont possédés – Maison, voiture, vêtement…...– ).

Les 2 œuvres partagent avec les spectateurs le sentiment fragile, instable, mortel, des objets, métaphores matérielles de nos vies.